Blog prof. René Prêtre
Maputo, 24 mai 2024
Post by René Prêtre
Maputo le 24 mai 2024 – 20h30
J’ai atterri à Maputo vers les 16h00. Après un rapide passage à l’hôtel pour me rafraîchir, me changer, je rejoins l’ICOR où Béatriz a convoqué les 15 enfants sélectionnés pour cette mission.
Ils défilent tous sur la table d’examen où l’on réalise une échocardiographie qui confirme le diagnostic établi et me permet de noter les détails anatomiques particuliers et importants pour une belle reconstruction chirurgicale de chaque petit cœur.
J’ai pour habitude de donner une note à chaque opération en fonction de la difficulté technique de l’intervention et/ou des défis liés à la réanimation. Mon échelle va de 1 à 5, du facile au compliqué. Dans les premières missions, les numérateurs ne dépassaient jamais 3/5. Aujourd’hui, sur 15 cas, il n’y en a que 2 notés à 3/5. Les autres sont notés à 4/5 ou 5/5, ce qui me réjouit car cela veut dire que mes amis ici ont opéré les enfants plus faciles, libellés 1/5 ou 2/5.
C’est vrai, l’équipe locale a particulièrement bien travaillé et réalisé par elle-même 181 opérations cardiaques depuis une année. Ainsi, ils prennent en charge toutes les opérations plus ou moins standards et laissent aux missions celles qu’ils ne se sentent pas encore à même d’aborder, sans soutien. Cela respecte exactement la philosophie que nous avons établi et je suis très satisfait de cette évolution, d’être aujourd’hui “en difficultés” ….
Etant donné que beaucoup d’opérations sont de complexité équivalente comparée aux premières missions où le spectre était plus large, je brasse moins les cartes qu’auparavant pour établir le planning opératoire. J’ai toutefois programmé les deux opérations les plus complexes pour demain et après-demain matin. Ensuite, je les ai programmé comme ils sont venus dans la salle d’échocardiographie.
Ce travail préparatoire terminé, je retourne à l’hôtel pour prendre un repas et trouver enfin un lit qui me permettra de récupérer les heures manquantes au compteur de Morphée.