Le Mozambique compte 33 millions d’habitants. Le taux de malformation cardiaque à la naissance est le même que chez nous, soit 0,8% de naissances, dont la moitié devrait subir une opération cardiaque. S’ajoute à ce problème le développement des valves dites « rhumatismales ». Il s’agit d’une atteinte et dégradation des valves cardiaque par des anticorps formés lors d’infection de la sphère ORL par des bactéries streptocoques. Les antigènes de ces bactéries ressemblent aux molécules situées sur la surface des valves et les anticorps formés pour éliminer ces bactéries s’attaquent aussi aux valves cardiaques et les détruisent en une 10-15aine d’années. Cette maladie existait aussi chez nous il y a plus d’un siècle. Aujourd’hui, avec un dépistage et un traitement efficace, elle a pratiquement disparu.

Chaque année, c’est donc plusieurs milliers de nouveaux enfants ou adolescents (dans le cadre des valves rhumatismales) qui souffrent d’un problème cardiaque sévère qui pourrait bénéficier d’une intervention chirurgicale.

Contribution de la Fondation Le Petit Cœur

En 2001, sous l’impulsion de «La chaîne de l’espoir», des professionnels locaux fondaient un centre de cardiologie l’«Instituto do coração» à Maputo, la capitale du Mozambique. Plusieurs équipes, provenant de différents pays se sont alors succédées pour soutenir et renforcer ce nouveau programme de cardiologie et chirurgie cardiaque.

En 2006, la Fondation Le Petit Cœur a rejoint ce projet de l’ «Instituto do coração». Depuis, une équipe de chirurgie cardiaque de la Fondation s’est rendue chaque année à Maputo (une régularité interrompue en 2020 et 2021 par la pandémie COVID) pour poursuivre ce programme.

Grâce à cette constance, les médecins, les infirmières et infirmiers de soins intensifs et les techniciens de salle d’opération ont acquis les compétences et l’expérience nécessaire pour réaliser seuls une grande variété d’opérations à cœur ouvert. Leurs compétences sont telles qu’aujourd’hui (depuis 2022 et la reprise après COVID), le Dr Prêtre se rend seul là-bas avec un coordinateur de mission (pour l’organisation locale) alors que dans la phase de formation son équipe comptait jusqu’à 12 personnes. Cette année, il s’est rendu deux fois au Mozambique (en mars et en juillet 2023).

Entre deux missions, la Fondation participe aux frais du matériel nécessaire à la réalisation de ces opérations cardiaques. Ainsi, formés et équipés, les médecins locaux peuvent aider leurs petits compatriotes.

Soutenez maintenant nos projets à l’étranger.

> Faire un don